Pourquoi ce blog ?

Nous publions ici les nombreux témoignages reçus dans les jours qui ont suivi le décès d'Andrée Dutreix. C'est aussi l'occasion de retracer et d'illustrer le parcours de cette femme, dont les qualités humaines et scientifiques sont unanimement reconnues et qui a été à l'origine du développement de la physique médicale en France.

Edith Briot-Poumarede
DEA Paris 1967

Chère Andrée

Permettez moi de vous appeler ainsi.
Alors que nous partagions d’agréables moments dans votre maison de l’ile d’Yeu, vous m’aviez demandé de vous appeler « Andrée » et non plus « Madame ». L’immense respect que je vous portais m’avait empêchée de vous obéir, et aujourd’hui je m’y résous.

J’ai eu le privilège de faire partie de votre équipe dans le service de physique de l’Institut Gustave Roussy, et chaque jour de ces longues années, j’ai éprouvé un sentiment à la fois de fierté et de reconnaissance à travailler à vos côtés.

Vous avez été un vrai chef, dans le sens noble du terme. Vous avez su forger l’unité de service. Vous connaissiez si bien chacun d’entre nous, acceptant nos faiblesses et sachant mettre en valeur nos qualités.
Vous avez su partager et nous faire profiter de votre notoriété internationale, permettant ainsi à l’ensemble du service d’être reconnu, tant au niveau national qu’international.

L’intransigeance que vous aviez pour vous-même, vous autorisait une grande exigence à l’égard de vos collaborateurs tout en sachant faire preuve de gentillesse et de compréhension lorsque c’était nécessaire.

Ma reconnaissance s’adresse aussi à Jean Dutreix avec qui j’ai eu le bonheur de travailler comme assistante dans la chaire de physique de la faculté de médecine. Il m’a fait découvrir ce métier de physicien médical que vous avez si bien su me faire aimer.