Jean-Marc Cosset
Radiothérapeute
Arrivé en 1973 dans le service de Jean Dutreix, le tout jeune interne que j’étais ne pouvait manquer d’être (très) impressionné par la grande (dans tous les sens du terme) « Patronne » de la Radiophysique de l’Institut Gustave Roussy (IGR).
Les jeunes d’aujourd’hui ne savent peut-être malheureusement plus bien ce que la radiothérapie actuelle doit à une poignée de grands noms qui ont forgé notre spécialité à cette époque à l’IGR ; avec son époux Jean Dutreix, Maurice Tubiana et Bernard Pierquin, Andrée Dutreix ( « Madame Dutreix » pour nous à ce moment ) a fait partie de ces figures incontournables, sans lesquelles notre radiothérapie française de 2023 ne serait certainement pas ce qu’elle est devenue.
Après avoir gravi quelques échelons à l’IGR, je suis passé à l’Institut Curie en 1991, mais j’ai eu la chance de pouvoir continuer à pouvoir travailler avec Andrée Dutreix, en particulier à l ’AIEA* et aussi à la CIPR** ; nous avons ainsi cosigné ensemble plusieurs recommandations de la CIPR , en particulier sur la sécurité et la prévention des accidents en radiothérapie. Dans ces discussions souvent complexes pour élaborer ces recommandations internationales, la vivacité d’esprit d’Andrée Dutreix, son franc-parler légendaire, et sa culture encyclopédique de notre spécialité n’ont jamais cessé de me faire forte impression.
D’autres que moi ont souligné l’énorme travail scientifique qu’ Andrée Dutreix a abattu au cours de sa longue carrière, avec en particulier la création ex nihilo de la Radiophysique médicale, mais à côté de ces extraordinaires « achievements » , comme le diraient nos confrère anglo-saxons, Andrée Dutreix laisse le souvenir d’une carrière exceptionnelle menée avec une inventivité permanente, un humanisme constant, une honnêteté sans faille, une absence constante de « langue de bois » et une gentillesse à toute épreuve. La Radiothérapie a perdu une grande Dame que nous n’oublierons pas.
Après avoir gravi quelques échelons à l’IGR, je suis passé à l’Institut Curie en 1991, mais j’ai eu la chance de pouvoir continuer à pouvoir travailler avec Andrée Dutreix, en particulier à l ’AIEA* et aussi à la CIPR** ; nous avons ainsi cosigné ensemble plusieurs recommandations de la CIPR , en particulier sur la sécurité et la prévention des accidents en radiothérapie. Dans ces discussions souvent complexes pour élaborer ces recommandations internationales, la vivacité d’esprit d’Andrée Dutreix, son franc-parler légendaire, et sa culture encyclopédique de notre spécialité n’ont jamais cessé de me faire forte impression.
D’autres que moi ont souligné l’énorme travail scientifique qu’ Andrée Dutreix a abattu au cours de sa longue carrière, avec en particulier la création ex nihilo de la Radiophysique médicale, mais à côté de ces extraordinaires « achievements » , comme le diraient nos confrère anglo-saxons, Andrée Dutreix laisse le souvenir d’une carrière exceptionnelle menée avec une inventivité permanente, un humanisme constant, une honnêteté sans faille, une absence constante de « langue de bois » et une gentillesse à toute épreuve. La Radiothérapie a perdu une grande Dame que nous n’oublierons pas.
* Agence Internationale de l'Energie Atomique
** Commission Internationale de Protection Radiologique